Nouveaux dossiers pays sur les prix et la production des denrées alimentaires
- Disponibilité Alimentaire
- Prix des aliments
- Sécurité alimentaire
- Maïs
- Commerce
- Éthiopie
- Ghana
- Mozambique
- Nigeria
- Ouganda
Articles associés
Le Système mondial d’information et d’alerte rapide (GIEWS) de la FAO a publié plusieurs nouveaux documents de pays pour l’Afrique Sub-Saharienne. Cette série de documents fournit un aperçu de la situation de la sécurité alimentaire dans les pays suivis, en accordant une attention particulière : à la saison agricole actuelle, aux perspectives de récolte des cultures de base et des ventes de bétail, aux estimations et aux prévisions de la production céréalière, ainsi qu’aux prix des aliments et aux tendances en politique alimentaire.
Au Ghana les estimations des récoltes de 2015 indiquent une production de céréales moyenne. Les pluies saisonnières ont commencé dans la partie Sud du pays en mars, permettant le lancement de la saison de plantation de maïs de 2016. Au Nord, les conditions de sécheresse ont retardé les plantations de plusieurs semaines. L’estimation officielle de la production céréalière de 2015 a été légèrement inférieure en comparaison avec la moyenne des résultats et les résultats de l’année précédente, avec une production de maïs qui baisse de 4 pour cent par rapport à 2014-2015. La forte inflation continue à influencer les prix des aliments, en particulier les prix des céréales, qui sont augmenté régulièrement au cours de l’année écoulée.
L’Ouganda envisage des perspectives favorables pour la première production de la saison des cultures, malgré un retard d’une semaine dans la plantation dû à des précipitations en dessous de la moyenne. Les prix au gros ont augmenté entre janvier et avril, après avoir chuté régulièrement entre novembre 2015 et janvier 2016. Globalement, cependant, les prix du maïs en avril étaient aux mêmes niveaux ou en dessous des niveaux enregistrés en avril de l’année précédente. Le pays a enregistré un record de production de céréales en 2015, ce qui a fourni des stocks adéquats jusqu’à la récolte suivante en juin ; par conséquent, la sécurité alimentaire dans la majorité du pays est satisfaisante. L’exception est incarnée par la région de Karamoja, où la saison creuse a commencé deux mois plus tôt que d’habitude à cause d’une production agricole en dessous de la moyenne à la fin de l’année 2015. Ceci a ajouté une pression supplémentaire sur les ménages pauvres, dont la plupart ont déjà épuisé leurs stocks alimentaires et dépendent actuellement du marché pour satisfaire leurs besoins en termes de consommation. Le rapport prévoit que la situation de sécurité alimentaire dans cette région ne s’améliorera pas avant le mois de juillet, quand les premières cultures vertes seront disponibles.
Au Mozambique , la production de céréale devrait rester en dessous de la moyenne en 2016 à cause des faibles précipitations dans les provinces du Sud et du Centre découlant du cycle 2015-2016 d’El Niño. Les prix du maïs restent bien au-dessus des niveaux enregistrés à cette période l’année dernière, à cause de la sécheresse, qui avait réduit les perspectives nationales et régionales de production et entraîné une dévaluation de la monnaie nationale par rapport au dollar US et au rand sud-africain. Suite aux conditions de sécheresse et aux prix élevés du maïs, la situation de la sécurité alimentaire au Sud et dans certaines provinces du Centre restera difficile tout au long de la période 2016-2017. Le gouvernement du Mozambique estime que 1,5 million de personne ont actuellement besoin d’une aide humanitaire.
La saison des cultures de 2016 a commencé dans la région Sud du Nigeria mais les conditions de sécheresse prévalent encore dans le Nord, où la saison des pluies ne devrait pas commencer avant le mois de mai. Des pluies adéquates ont été enregistrées en 2015, ce qui a mené à une production de céréales au-dessus de la moyenne d’environ 24 millions de tonnes, 6 pour cent au-dessus de la normale. Cependant, les prix des céréales secondaires ont fortement augmenté en janvier et février 2016 dans de nombreux marchés, entraînés par une forte dévaluation du naira nigérian, une baisse de l’approvisionnement en devises étrangères et un conflit civil dans les zones Nord du pays. L’aide humanitaire continue est nécessaire pour les personnes vivant dans ces régions du Nord, étant donné qu’environ 2,2 millions de personnes ont été déplacées à l’interne et environ 3,4 millions sont classés en Phase 3 (Crise) d’insécurité alimentaire.
Les plantations pour la récolte de la saison « belg » de 2016 en Ethiopie sont toujours en cours, étant donné que les pluies ont été irrégulières depuis le mois de mars. Le Ministère de l’Agriculture et des Ressources Naturelles prévoit tout de même une plantation « belg » adéquate, avec environ 2,2 millions d’hectares de terres à planter. Les conditions de sécheresse entraînées par El Niño en 2015 et 2016 ont réduit la production et entraîné des pénuries alimentaires dans de nombreuses zones du pays ; par conséquent, le gouvernement éthiopien a augmenté de manière significative les importations de blé commercial depuis la fin de l’année 2015. Les importations pour la campagne de commercialisation de 2016 devraient être encore plus importantes. On estime que 10,2 millions de personnes risquent l’insécurité alimentaire ; la majorité de cette population est concentrée dans les régions Nord-Est du pays. Les réserves de semences des ménages ont baissé de manière significative et les pénuries de semences ont été signalées dans certaines zones.