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La sécurité alimentaire est depuis bien longtemps un objectif de développement en Afrique Sub-saharienne, ainsi que dans d’autres régions en développement. Cependant, ces dernières années, il est de plus en plus reconnu que la sécurité alimentaire de base – avoir simplement assez à manger – n’est pas suffisante pour assurer une croissance et un développement à long-terme et durable. Au contraire, la sécurité nutritionnelle – avoir suffisamment de nourriture de grande qualité et riche en nutriments – est nécessaire pour améliorer les résultats en termes de santé, stimuler la croissance économique et éliminer la faim sous toutes ses formes.
en Février, les leaders de l'Union Africaine ont officiellement lancé l'initiative Leaders Africains pour la Nutrition (LAN). A travers cette initiative – soutenue par la Banque Africaine de Développement, la Commission de l'Union Africaine, le Panel Mondial sur l'Agriculture et les Systèmes Alimentaires pour la Nutrition, la Fondation Bill et Melinda Gates – les pays s’engagent à surmonter la malnutrition et à utiliser la nutrition comme moteur de la croissance économique mondiale et du développement durable.
Selon Akinwumi Adesina, Président de la Banque Africaine de Développement, 59 millions d'enfants souffrent d’un retard de croissance et 14 millions souffrent de malnutrition. Cette malnutrition n'a pas seulement un impact sur les enfants ; elle a également des répercussions économiques à long terme pour les pays et la région dans son ensemble. La BAD estime que les effets de la malnutrition – notamment la mortalité infantile, les coûts médicaux et l'altération du développement cognitif et physique – coûtent globalement à l'Afrique 25 milliards de dollars par an et peuvent entraîner des pertes de 3 à 16% du PIB annuel au niveau national.
Selon le Président Adesina, l'initiative LAN établira une fiche d’évaluation de la responsabilisation nutritionnelle en Afrique, qui aidera les pays à suivre leurs progrès dans la lutte contre la malnutrition et à construire des « infrastructures de la matière grise » - il s’agit essentiellement des capacités cognitives des populations et du capital humain des pays. Cette fiche d’évaluation incitera les Gouvernements à prioriser les investissements dans des programmes sensibles à la nutrition.
L’initiative soutiendra également l’objectif de la Déclaration de Malabo de réduire le taux de retard de croissance chez les enfants de 10 pour cent et le taux d’insuffisance pondérale de 5 pour cent d’ici 2025.