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La Corne de l’Afrique a urgemment besoin d’aide alors que le risque de famine augmente

La Corne de l’Afrique est confrontée à une cinquième saison consécutive de sécheresse sévère, avec des conditions de sécheresse extrême qui devraient se prolonger jusqu’en mai 2023, selon une nouvelle alerte publiée par FEWS Net. La situation a considérablement augmenté la probabilité de famine dans la région, et une action mondiale est nécessaire de toute urgence pour faire face à la crise humanitaire croissante.

Au Kenya et en Somalie, on estime que 3,4 millions de personnes sont déjà confrontées à une insécurité alimentaire d’urgence (Phase 4 de l’IPC), tandis que des zones du sud de l’Éthiopie et plus de 300 000 personnes en Somalie connaissent une insécurité alimentaire catastrophique (Phase 5 de l’IPC). D’autres régions de la Somalie ont déjà atteint le niveau de famine d’insécurité alimentaire, et d’autres zones devraient être confrontées à la famine d’ici la fin de 2022.

Une alerte en septembre a estimé à plus de 7 millions le nombre de personnes en Somalie ayant besoin d’une aide d’urgence pour prévenir la malnutrition aiguë et les décès liés à la faim. Beaucoup de ces personnes vivent dans des zones en proie à des conflits et à des prix alimentaires élevés, en plus des mauvaises conditions météorologiques. Dans la région de la baie en Somalie, le prix du sorgho, une culture de base dans les régimes alimentaires locaux, a augmenté de plus de 200% par rapport aux niveaux moyens, en raison des mauvaises récoltes liées aux conditions météorologiques, de la réduction des approvisionnements des partenaires commerciaux et de la volatilité des prix mondiaux résultant de la guerre russo-ukrainienne. FEWS Net rapporte que les prix du sorgho dans la région ont dépassé ceux observés lors de la famine de 2011-2012, qui a tué plus de 250 000 personnes.

Le dernier rapport de FEWS Net indique que le Kenya et le sud de la Somalie devraient connaître des précipitations inférieures à 60% de la moyenne d’octobre à décembre, la saison des pluies de mars à mai devant également être nettement inférieure à la moyenne. Même si les pluies de mars-mai dépassent les prévisions, le rapport souligne qu’il faudra des années pour se remettre des cinq précédentes saisons de sécheresse. Ainsi, les habitants de la région devront compter sur l’aide pour leurs besoins fondamentaux tels que la nourriture, l’eau potable, les programmes de santé et les moyens de subsistance.